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Si la question des réfugiés climatiques est controversée, c’est que sa prise en compte implique de chercher des solutions, et donc des acteurs pour les mettre en oeuvre. Chacun des acteurs que nous avons étudiés et interrogés apporte une réponse différente lorsqu’on lui demande qui a la responsabilité d’agir.

 

Toutefois, nous avons pu noter un assez large consensus sur le rôle que doit jouer la communauté internationale dans le déploiement de solutions de prévention, d’accueil et de prise en charge des personnes se déplaçant du fait de changements dans leur environnement : la Banque Mondiale, Christel Cournil, la Cimade, la Convention for Persons Displaced by Climate Change, France Terre d’Asile, François Gemenne, Alofa Tuvalu, l’Initiative Nansen et la Platform on Disaster Displacement, l’UNEP, le Collectif Argos, Michel Prieur, la Model International Mobility Convention, Nicole de Moor et Norman Myers s’accordent donc là-dessus, bien que les modalités évoquées soient parfois différentes.

 

Cependant, arguant que la majorité des migrations environnementales serait interne au pays d’origine des personnes se déplaçant ou spécifique à sa région géographique, certains acteurs privilégient une approche plus locale avant d’invoquer une responsabilité internationale. Marine Franck, membre du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, et la Climate Change and Migration Coalition encouragent ainsi à des textes de droit international tels que la Convention de Kampala, qui encadre le droit des personnes déplacées dans les pays de l’Union Africaine en y incluant les déplacements environnementaux.

 

D’autres pensent que certains pays, plus industrialisés ou plus pollueurs, ont une part de responsabilité plus importante dans le problème et doivent donc être tout particulièrement appelés à contribuer à la mise en oeuvre des solutions envisagées. C’est le cas par exemple de la Convention for Persons Displaced by Climate Change, mais aussi des deux associations Alofa Tuvalu et Les Amis de la Terre.

 

Vient également la question de la mobilisation : sans même parler de l’échelle d’application des mesures, à qui revient le devoir mettre le sujet sur la table de négociations ? Deux théories se distinguent à cet égard. D’une part, l’approche bottom-up, où l’on considère que ce sont les Etats ou la population civile qui permettront une prise en compte de la part des institutions internationales. D’autre part, l’approche top-down, où l’on considère que ce sont les institutions internationales, et notamment l’ONU, qui devront imposer des mesures aux Etats.

 

Les acteurs que nous avons étudiés se positionnent donc les uns par rapport aux autres sur ces deux axes, que nous vous proposons de parcourir.

Norman Myers
tableau
Alex
Randall
Les Amis
de la Terre
Christel Cournil
Convention de Kampala
Le Haut Comissariat des Réfugiés
Dina Ionesco
La Cimade
Michel Prieur
Catherine Wihtol de Wenden
François Gemmene
La Banque mondiale
Convention for displaced
persons and climate change
Walter Kaelin
France Terre d'Asile
Nicole
de Moor
L'Union européenne
Lester Brown
Collectif Argos
Model International Mobility Convention
Programme des Nations unies pour l'Environnement
AOSIS
Gilliane
Le Gallic
Jane
Mc Adam
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