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Migrants 

Les acteurs qui utilisent ce terme

Nicole
de Moor
Dina Ionesco
La Banque mondiale
Programme des Nations unies pour l'Environnement
François Gemmene
L'Union européenne
Model International Mobility Convention
Alex
Randall

Les sens que recouvrent ce terme

Face aux limitations de la notion de « réfugiés », des acteurs institutionnels comme la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’OIM et le PNUE mais aussi des universitaires comme François Gemenne, Nicole De Moor et le groupe d’experts associé à l’université de Columbia préparant la Model International Mobility Convention, optent pour les terme « migrants » ou « migration ». Bien qu’il n’existe pas de définition universelle de “migrant” dans le droit international, pour l’OIM “ toute personne qui, quittant son lieu de résidence habituelle, franchit ou a franchi une frontière internationale ou se déplace ou s’est déplacée à l’intérieur d’un Etat, quels que soient : 1) le statut juridique de la personne ; 2) le caractère, volontaire ou involontaire, du déplacement ; 3) les causes du déplacement ; ou 4) la durée du séjour” peut être considéré comme tel.


Ce choix est souvent motivé par la capacité du terme « migrants » d’inclure aussi bien les personnes qui se déplacent au niveau interne qu’au niveau international (UE, UNEP). Ce terme plus large que « réfugiés », permettrait aussi de mettre en valeur la multi-causalité du déplacement. François Gemenne, Nicole De Moor et la Banque Mondiale soulignent que cette dénomination met l’accent sur l’interaction d’une multitude de causes, notamment les situations économiques, sociales, démographiques et politiques, qui augmentent la « vulnérabilité » des populations contraintes à se déplacer sans diminuer l’importance du facteur climatique.


La question de la contrainte est également conceptualisée plus largement que dans le cas des « réfugiés ». Contrairement à l’idée d’un déplacement forcé et urgent qui découlent de la notion de « réfugiés », le terme « migrants » permet de situer le choix de départ de ces populations sur un spectre plus large allant du volontaire au plus forcés. Cette terminologie permet de conceptualiser la migration comme une stratégie d’adaptation, donc comme un choix, au lieu d’une contrainte involontaire, pris par une personne ou un groupe de personnes, au niveau individuel ou de la famille.


Enfin, le droit international ne donne pas de définition universelle des « migrants » mais uniquement des migrants dits « économiques ». Cela peut permettre une certaine malléabilité du terme sans tomber dans la contrainte juridique présentée par la notion de « réfugiés climatiques » et explique la réappropriation du terme par des organismes affiliés à l’ONU comme l’OIM et le PNUE. Cependant, le terme est critiqué pour son invalidité juridique par certains acteurs de notre controverse comme Walter Kaelin de l’Initiative Nansen qui soutient que le manque d’une définition claire ne permet pas la réappropriation du terme par les sciences sociales.

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