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Programmes des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP)

L’UNEP, ou PNUE, est le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, une organisation créée en 1972, dépendante de l’ONU et dont l’objectif est la coordination des actions des Nations Unies en matière d’environnement, et l’assistance aux pays dans la mise en oeuvre de politiques environnementales. Sa création fait suite au 1er Sommet de la Terre qui s’est tenu à Stockholm en juin 1972.

Les documents consultables

Documentation de l’UNEP, “Environmental Displacement : Human mobility in the Anthropocene” in UNEP Frontiers 2016 Report, Frontiers - Emerging Issues of Environmental Concern

https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/22269/Frontiers_2017_CH6_EN.pdf?sequence=1&isAllowed=y

Sur le débat sémantique : la publication à l’origine du débat

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En 1985, un rapport intitulé « Réfugiés de l’environnement », rédigé par l’universitaire égyptien Essam E. El-Hinnawi et publié par l’UNEP initie le débat autour de la qualification juridique de ceux qu’on appelle « réfugiés environnementaux » dans le-dit rapport. El-Hinnawi considère comme tels « ceux qui sont forcés de quitter leur lieu de vie temporairement ou de façon permanente à cause d’une rupture environnementale (d’origine naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou sérieusement affecté leurs conditions de vie ». Un lien de causalité direct est ainsi établie entre les raisons d’un départ et les dégradations environnementales, que celles-ci soient progressives ou soudaines. Cependant, bien que l’UNEP ait joué un rôle indéniable dans la médiatisation du terme de « réfugié climatique », elle lui semble depuis préférer ceux de « environmentally induced migration » ou « environmentally induced displacement » qui figurent dans ses rapports. Le premier désignant les déplacements causés par une dégradation lente et progressive de l’environnement, souvent irréversible, le second les déplacements temporaires liées à des catastrophes soudaines. Ainsi, l’UNEP reconnaît la qualité médiatique du terme « réfugié climatique » et l’idée d’urgence qu’il souligne, mais reconnaît également son inexactitude au regard du droit international, et c’est pourquoi elle lui préfère aujourd’hui d’autres dénominations.

 

Sur la question de la quantification : en accords avec l’OIM, 200 millions de déplacés d’ici 2050

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L’UNEP voit les changements environnementaux comme influençant l’ensemble des « push and pull factors » qui constituent un ensemble complexe de raisons à la migration d’un individu. Ainsi, ils rentrent en interaction avec une pluralité de facteurs, qui sont économiques, politiques, démographiques, sociaux, environnementaux et viennent influencer la décision d’un départ ou non, qu’il soit temporaire et intra-national ou définitif et impliquant de traverser une frontière. Surtout, ce que l’UNEP souligne avant tout, c’est la prise d’importance sans précédent que les dégradations environnementales prennent en tant que raison à part entière de la migration. Cela l’amène à reprendre dans ses rapports le chiffre avancé par l’OIM de 200 millions de déplacés environnementaux d’ici 2050. Parmi ces raisons environnementales, elle en répertorie 6 principales; la désertification, la sécheresse et la dégradation des sols, les catastrophes naturelles, la pression et la concurrence exercées sur les ressources naturelles, pouvant entraîner des conflits, les accidents industriels; l’augmentation du niveau des eaux; les projets d’infrastructure à grande échelle.

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Qui doit agir ? L’importance des programmes internationaux, sous l’égide du PNUE

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La communauté internationale, donc l’UNEP elle-même, a un rôle primordiale à jouer en ce qui concerne la prise de conscience de la réalité présente et de l’ampleur future des déplacements environnementaux. L’UNEP prône ainsi une vision commune mais partagée de l’amélioration des capacités de résilience des zones les plus affectées, qui sont la plupart du temps des pays vus comme particulièrement « fragiles ». A travers des programmes de réponses aux situations d’urgence, de réduction des risques et de développement durable dans les pays affectées par des désastres et des conflits. Ainsi, ces programmes qui concernent des endroits bien spécifiques sont financés par la communauté internationale, et sont tributaires de contributions volontaires des Etats membres de l’ONU.

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Comment agir ? une aide concrète et pragmatique à l’adaptation

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L’UNEP a pour rôle, à travers la publication, la médiatisation et la vulgarisation de leurs travaux, et la promotion d’autres projets avec lesquels ils sont en adéquation, d’inciter les acteurs internationaux et nationaux à la prise en compte de l’influence croissante des dégradations environnementales sur les déplacements de population. Cependant, elle n’a pas pour ambition de veiller à une prise en charge juridique de ces personnes au niveau international, mais privilégie davantage les leviers que sont les politiques migratoires nationales et régionales, ainsi que les politiques d’adaptation à mettre en place.

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