26 millions par aujourd'hui
Les acteurs qui utilisent ce nombre
Ce qu'implique ce nombre
Si certains acteurs ne se prononcent pas de manière affirmée sur la question de la quantification, cette défiance face aux chiffres n’est pas forcément motivée par les mêmes raisons. Un dénominateur commun : le relativisme face à des facteurs de mesure multiples, estimés imprécis quant aux populations et phénomènes étudiés. Cependant, les manifestations de ce relativisme diffèrent. Chez les juristes par exemple, on constate une tendance à l’indifférence face à la question du nombre, la question du statut pour les personnes en mouvement étant prioritaire. Des experts en migration comme François Gemenne et des associations médiatiques comme le collectif Argos, soucieux de l’exactitude de leur propos et d’un climat de peur susceptible de grossir les nombres, préfèrent s’intéresser aux phénomènes vérifiables que se projeter. Les associations humanitaires, conscientes du problème de quantification mais dans une perspective de sensibilisation au drame humain, s’orientent plutôt vers des estimations maximalistes, selon le terme de la chercheuse en sciences politiques Astri Surhke, dépassant les 200 millions de futurs déplacés.